Ça fait aujourd'hui 17 mois que j'ai déposé sous un grand sapin du jardin
mes pauvres découvertes sorties de la sous-pente du fournil.

Le père Noël n'y a rien déposé.

En revanche le père Temps les a joliment colorées.

Dans le clan des MacGregor, je vous présente Ginger MacGregor,
alias Long Legs MacGregor, alias Red MacGregor, alias Rouquin Lapin.

Quelque chose de Pierre Mortez (Thierry Lhermitte) du "Père Noël est une ordure".

Ou de la plasticienne japonaise Yayoi Kusama.

Ginger est un lapin très cool. Un poil inquiétant aussi. Il a une étrange présence.

Comme il me restait du tissus après avoir confectionné la housse du canapé,
il m'est venue l'idée d'un occupant mimétique façon camouflage
qui peut servir de coussin ou d'agréable compagnon pour regarder la télé.

Il me reste encore un peu de tissus... Noël écossais chez Henriette L. ?

(tissus "les Coupons de Saint Pierre")

Billet rustique et dysgraphique.

De nouveau, les ponnes sont bommes pour la récolte.



Et je découvre dans un creux du pommier qu'un écureuil y avait planqué une noisette
qu'il est venu ensuite grignoter sur place.

Cet hiver, c'est le clan des MacGregor qui vient hanter le salon.

Cousus en un tour de main à la manière d'un plaid
et maintenus sur le canapé par des boutons façon monnaies antiques,
deux coupons de tartan aux couleurs
marmelade d'orange et muraille de manoir écossais
viennent renouveler le vieux convertible en le houssant douillettement.

Et deux vieux oreillers raplaplats pliés en deux lui font d'élégants coussins.

2 coupons à 10 euros pièce (les Coupons de Saint Pierre)
et 6 boutons à 2,50 (brocante).

Ce matin-là deux chevreuils broutaient dans l'or du levant.

(Depuis la fenêtre de la chambre rose)

Mon Emmaüs se mettrait-il lui aussi à la mode scandinave
pour que j'en rapporte ce mois-ci ces objets-là qui sentent les fjords ?

Le nord me gagnerait-il ?

Juste un cube de glace dans ma mauresque.

(Rideau 1 euro, chaise 4, verrerie 4, bol 10 centimes)

Une petite enquête sur le net et voici "Fanett"
que le designer finlandais Ilmari Tapiovaara (un obsédé de la chaise) a créée en 49
et qui a été fabriquée en Suède jusqu'aux années 60.

Il existent des variations entre les différents modèles découverts
(nombre de barreaux, modelé de l'assise, hauteur de dossier, mode d'assemblage sous l'assise)
et des déclinaisons en fauteuil, en fauteuil à bascule.

Malheureusement je n'ai pas trace de signature ou tampon de fabriquant.

Tapiovaara au milieu de ses créations.

Et dans le "Elle décoration" Hors Série de janvier 2010 :

Je retrouve ma chaise vintage joliment regroupée
avec des acolytes autour d'une table polonaise.

Brun de bois et noir, décidément un duo très classe.

Ma forêt c'est du charme, du chêne, du châtaignier, du houx.

Beaucoup de charmes.

"Le charme d'Adam, c'est d'être à poil"
m'a dit un jour un agronome pour m'apprendre à distinguer
le charme (à la feuille dentelée) du hêtre (à la feuille poilue).

J'ai réussi à faire entrer un vieux tapis rapporté d'Emmaüs (1 euro)
dans la machine à laver ! (Et ensuite à l'en sortir !)
Puis je l'ai laissé se détendre une nuit sur la pelouse gorgée de rosée.

Il est fort râpé et, malheureusement, de façon trop inégale pour jouer le vécu.
Pas de problème : à l'envers il est impec !

Venu de la campagne, il apporte aujourd'hui un inattendu contrepoint ancien
sur le lino du séjour de notre appartement en ville où il réunit autour de lui les meubles du coin salon.